v Notre matériel et organisation
LIMA (Plaza de Armas)
Visiter le Pérou entre Lima et Puno en suivant la Panaméricaine,
mieux connaître son histoire et ses sites de parapente et tenter de faire du
vol bivouac.
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Notre
matériel et organisation
Biplace Windtech Toucan avec élévateurs et écarteurs souples
ligths ; sellette Altiplume XS pour Roland et une Minimax pour moi; parachute
de secours; deux combis; sac de compression pour la voile ; Deux casques
ligths; deux mousquetons de largage pour l’ancrage de la voile sur les
écarteurs; deux connects pour le raccordement de la sellette de Roland; deux
mousquetons automatiques pour ma sellette.
Une tente T2 ultra light; deux duvets -15 °C 1,2 kg; quatre polaires; deux vestes
gortex; quatre pantalons; deux paires de gants; deux paires de sandales et deux
paires de chaussures de marche, légères; deux ponchos ligths sup’air; une
popotte; repas déshydratés pour environ 5 jours d'autonomie (ex : poulet riz au
cumin, pâte aux bœufs sauce, hachis parmentier, etc.…); céréales pour le petit
déjeuner; plaquettes de combustion; une frontale; une petite trousse de
toilette; deux gourdes de 2 litres et une poche d'eau de 5 litres; deux quarts;
pastilles Micropur.
Deux sacs de parapente Sup’air modifiés; sacs de compression
de différentes tailles pour nos affaires; fil résistant et grosses aiguilles .
Soit deux sacs un de 15 et un de 30 Kg plus l’eau.
Un téléphone satellite; un GPS; une couverture de survie;
des antibiotiques à spectre large; Imodium
etc.…
Bubu est en France, il est joignable et garde avec lui les
adresses utiles.
Pénélope, ma cousine, peut lui venir en aide pour toute traduction.
Avant chaque décollage, nous lui communiquons nos intentions
de vol et nos coordonnées GPS, nous le rappelons dès notre atterrissage.
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Nous faisons une escale de 24 heures à Mexico, 2600m
d’altitude et 25 millions d’habitants. L’arrivée en avion se fait dans la
proche banlieue et la vue au-dessus de cette ville reste surprenante.
Nous profitons de cette escale pour visiter les pyramides de
Téotihuacan. C’est là que se réunissent au solstice d’été, tous les Indiens des
Amériques dans leur costume traditionnel, ça doit être impressionnant !
Le soir resto avec les Mariachis[1] avec un bon « Caldo de pollo[2] » comme je les aime !
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Il est tard, nous prenons un bus, nous sommes fatigués. Sur
le chemin de notre hôtel, nous découvrons les maisons entourées de haut mur
avec fils barbelés, électrifiés pour se protéger des voleurs.
Sur les conseils de José Rosas de l’école de parapente Perufly,
avec qui nous étions en contact depuis quelques mois, nous allons directement
sur la côte, dans un hôtel du quartier Miraflores. Un peu plus loin, au Parque
de l’Amor se trouve un décollage …
Nous dégustons des caldos[3] aux fruits de mer, bien relevés, Parihuela...un régal.
La côte est belle, mais il y a toujours cette brume épaisse
et basse qui empêche le soleil de passer et ce vent qui nous cloue au sol.
Nous restons deux jours à Lima, le temps de visiter le musée
précolombien et de demander les derniers conseils à l’école de parapente
Perufly.
Au cours de nos discussions, nous apprenons qu’à part les
quelques sites connus, ils ne connaissent ni les possibilités de vol, ni même
la nature des reliefs sur les axes que nous voulons emprunter.
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Nous quittons Lima pour nous diriger en bus vers Lunahuana,
charmant petit village à 50 km environ de Lima où nous retrouvons enfin le
soleil. Le lendemain matin sur un site d’environ 250 m de dénivelé, nous essayons de décoller mais dans cette vallée,
le vent devient rapidement très fort.
Coordonnées décollage de San Jeronimo (LAT 13.0112833 LON
76.1626333)
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ICA
Le lendemain, nous repartons en bus, jusqu’à Ica. La route
longe la côte jonchée de dunes de sable. Certes, on aurait pu faire un beau vol
dans les dunes mais toujours cette satanée brume ..
Nous décidons de partir le jour même vers Nasca.
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Petit vol mais en avion !
La baleine, l’araignée, le singe à 4 doigts (le préféré de
la scientifique Maria Reiche car, elle aussi n’avait que 4 doigts, elle se consacra
à l’étude de ses lignes).
L’astronaute (celui là, c’est mon préféré).
Le condor, le colibri et puis d’autres encore
Après quelques minutes de récupération, nous négocions avec
un taxi, la visite des ruines de l’ancienne ville de Nasca, Cahuachi qui sont
encore en pleine fouille. Nous continuons avec le cimetière de Chauchilla, où
des momies de plus de mille ans reposent dans des tombes en forme de puits avec
des objets en céramique. Les objets précieux ont été pillés par los huaqueros[4] il y a de
nombreuses années.
La journée suivante, Roland n’a pas pu s’empêcher d’aller
tester un dentiste local, le matériel est obsolète et pas très rassurant mais
il ressort avec toutes ses dents !
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En regardant notre carte du Pérou, nous décidons de faire
une escale à Puquio qui pourrait être le départ de notre premier vol.
Bien que le moteur s’essouffle au passage de cols à plus de 4000m,
Jésus nous commente les magnifiques paysages que nous traversons et nous lui
faisons partager notre passion. Nous le quittons à l’entrée d’un petit village
sympathique qui sera le départ de notre premier vol, lui continuera jusqu'à
Cusco.
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Le jour même nous repérons notre futur décollage et faisons
la connaissance d’un couple de vieux berger.
Le lendemain nous sommes sur le décollage avec l’angoisse du
premier rendez avec l’aérologie Péruvienne.
Coordonnées décollage (LAT 14.2833000 LON 73.2463167)
Les cycles sont de plus en plus réguliers, nous décollons
sans encombre, l’atterrissage se fait quelques minutes plus tard : un
magnifique plouf sans l’ombre d’un thermique et dans un champ plein de
cactus !!! ouille aïe ouille ….
Après une longue marche, le soir nous bivouaquons en
montagne à environ 3800m.
Le
lendemain le vent est fort et nous décollons tard pour un petit vol.
Ensuite destination Abancay en colectivo bondé, c’est à dire
minimum cinq à l’arrière, trois à l’avant et
deux dans le coffre.
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Nous visitons la ville et ses alentours et prenons contact
avec un parapentiste qui nous indique le site qui va bien.
Le lendemain, nous sommes prêt pour notre premier cross et
arrivons tôt au décollage.
Coordonnées décollage de Quizapata (LAT 13.6568667 LON
72.8783833)
Là, proche des 4000 m, nous commençons à comprendre que les
conditions habituelles ici, sont bien particulières pour nous.
La brise est nulle et nous l’attendons, tiens les feuilles
de l’arbre bougent 3; 2; 1; nous partons… travers gauche, effet girouette de la
voile et nous arrêtons.
Tiens les feuilles de l’arbre bougent 3; 2; 1; nous partons…
travers droit, effet girouette de la voile et nous arrêtons.
Tiens les feuilles de l’arbre bougent 3; 2; 1; nous partons…
la voile traîne au sol et malgré nos efforts elle ne monte pas, la brise est
nulle, nous arrêtons avec un magnifique roulé boulé qui se termine sur mon
genou gauche.
Nous sommes chargés et essoufflés, la voile est lourde à
monter.
Nous réussissons à décoller, il est tard, les thermiques
sont couchés et hachés par la brise, ça tarte à la crème[5].
Pour l’atterrissage, nous choisissons le champ qui va bien,
la brise en décide autrement et nous posons dans une banlieue précaire. Là,
sous le regard d’une bande d’ado, le comité d’accueil 5 à12 ans nous attend.
Roland range le matériel tandis que de mon côté j’essaye de capter l’attention
de tout ce monde.
Après avoir récupéré nos casques sur la tête des gamins et
pour assurer notre sécurité, une vielle dame nous fait raccompagner jusqu'à un
arrêt de bus.
Le soir nous prenons
un bus pour Cusco.
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Il est très tard et nous avons du mal à trouver un hôtel,
nous circulons en ville avec nos deux gros sacs.
Le lendemain, nous commençons la visite des vestiges Incas
de Cusco : Tambomachay, Q’enqo, Saqsaywaman, Pukapukara. Un autre jour,
nous visitons la vallée sacrée des Incas :Pisaq, Ollantaybambo et
Chinchero.
Après, nous prenons contact avec Léo Infantas qui est le
propriétaire de l’école de parapente. Il nous emmène voler à Sacro, le
décollage est aux alentours de 3900 m.
Coordonnées décollage (LAT 13.3575063 LON 72.1104600)
Le jour suivant Roland se retrouve pour la deuxième fois
terrassé par la bouffe locale, moi, j’ai l’occasion de goûter au Cuy[6] qui est le plat typique, mais pas mon préféré.
Pour finir en beauté avec Cusco, le jour suivant nous
visitons le Machu Picchu avec une petite ascension sur le Huayna Picchu (le sommet juste derrière nous sur la photo).
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·
TIPON
Sur la route de Puno, nous faisons une escale à Tipon, on
visite les ruines puis nous commençons notre ascension jusqu’au sommet d’une
des montagnes à environ 4000 m. Nous bivouaquons deux nuits.
Coordonnées décollage (LAT 13.6074833 LON 71.7851000)
Ici notre véritable problème n’est pas la nourriture puisque
nous avons encore quelques jours d’autonomie mais c’est l’eau qui est
introuvable.
En ce qui concerne le vol, nous décollons dans un bon cycle
et très rapidement nous prenons 500m +3m /s chic tout de bon, nous partons
en transition…Après, durant les 6 km de notre vol pas l’ombre d’un thermique,
zut…
Nous atterrissons dans les champs proches d’un petit village
nommé Lucro, bon s’est sûr on a fait mieux en terme de cross ! mais
l’accueil des villageois nous console, ils nous aident à plier la voile.
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Les habitants de Sicuani et ceux des alentours se réunissent
au village de Tinta qui, ce jour là, fête la Vierge des neiges. Les danses
folkloriques et le marché typique sont aux rendez-vous.
Au retour, Roland décide de tester à nouveau les dentistes
et négocie un plombage pour l’équivalent de 10 Euros. Quelques minutes plus
tard assis dans le fauteuil, il se demande si la négociation n’était pas un peu
trop serrée ???
Coordonnées décollage (LAT 14.2995667 LON 71.2209167)
Puis nous partons en stop jusqu'à Puno.
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Puno situé à 3800 m en bordure du lac Titicaca avec son
grand marché en pleine ville où l’on trouve de tout.
La température de la journée est agréable mais le soir 2
polaires avec une bonne veste sont nécessaires
Le jour suivant, le matin, nous visitons les îles Uros sur
le lac Titicaca, qui sont des îles flottantes faites de roseaux. Les habitants
des îles vivent maintenant plus artisanat que de pêche.
En début d’après midi, nous faisons une tentative de vol
face au lac mais Manco Capac[7] et sa femme sœur Mama Ocllo, n’ont pas voulu de notre vol.
Une forte rafale au moment du décollage nous traîne au sol, sur quelques
mètres et avant que Roland puisse
larguer la voile, celle-ci nous arrache violemment du sol. Dans la première
partie de ce sketch, Roland perd la poignée de frein droite et c’est ainsi que
nous faisons un magnifique retour à la pente qui se termine sur un gros tas de pierres. La voile commence à
se regonfler, nous la larguons…résultat, une cheville tordue, des coups sur la
jambe gauche et tassement de quelques vertèbres cervicales, Roland s’en sort
mieux que moi !
Coordonnées décollage (LAT 15.8159000 LON 69.9993667)
Nous rentrons en boitillant à l’hôtel.
Pour notre retour, nous décidons de passer par Arequipa (ce
n’était pas prévu mais on n’a pas été déçu).
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Pendant ce temps, Bubu est en vacances à Chapelle en Vercors
avec un groupe d’amis, il est sans nouvelles de nous depuis plusieurs jours. Après
des heures de réflexion et quelques mauvaises nuits, il prend la décision
d’alerter les secours.
Malgré la liste de personnes et d’organismes contactés au
Pérou par Bubu et ma cousine Pénélope (hôpitaux, police, ambassade de France,
journalistes…), personne ne bouge.
Un coup de téléphone par hasard à ma sœur, nous informe de
la situation.
Ceci nous fait apparaître deux faiblesses importantes :
-
Nous n’avons pas été
suffisamment rigoureux lors de nos préparatifs, pour bien définir nos échanges
avec Bubu.
-
Dans ce type de pays, il n y a
pas d’organisation pour d’éventuel secours.
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Après quelques heures de route en bus dans le paysage
lunaire des hauts plateaux, nous arrivons à Arequipa.
A peine débarqués du bus nous nous intéressons à ce
magnifique volcan.
Comment ce rendre à sa base ? et quel est le cheminement
à prendre, pour cette ascension de 5825m ?
Nous cherchons les réponses à ces questions et pour
solutionner ces problèmes de logistique, nous décidons de prendre un guide.
Deux jours après,
Guillermo, vient nous chercher avec son 4x4 et un peu plus tard, nous sommes au
pied du Misti avec notre guide David. Le départ de notre ascension démarre à
3100 m. Mais juste avant de partir, en sortant de la voiture, mon genou gonfle
anormalement comme un gros œuf mou !
Je ne sais pas si cela est la conséquence de notre accident
au dessus du lac Titicaca, ou d’une épine de cactus qui pourrait être la base
d’une infection.
Il faut se rendre à l’évidence, j’abandonne le Misti, David
est prêt à faire son baptême en parapente avec Roland. Guillermo m’accompagne dans
une clinique.
Après une bonne ponction et un traitement, mon genou
redevient presque normal, il s’agit d’un gros hématome, rien de grave.
Roland fait son ascension jusqu'au camp de base à 4600m, ce
premier jour ils sont accompagnés pendant plus d’une heure par un picaflor[8].
Le lendemain, Roland commence sa marche à 1h du matin et
l’ascension dure 7heures. En arrivant au sommet avec son sac de 15Kg, il
découvre une vue magnifique et un vent fort…
Il descend, jusqu’au camp de base et décolle avec David à
4600m, ils atterrissent une ½ heure plus tard avec la présence de quelques
dusts.
Quand à moi, je visite le monastère de Santa Catalina, une
vraie ville avec des rues et des habitations. J’en profite également pour
rendre une petite visite à Juanita jeune fille Inca de sang noble d’environ 14
ans sacrifiée aux dieux de la montagne Apu Ampato. La momie a été trouvée sur
le volcan Ampato à 6380 m. Elle a été examinée par les plus grands centres de recherche
du monde. Son histoire et les derniers jours de sa vie ont été reconstitués.
Le lendemain, en remerciement du vol avec Roland, David nous
propose une sortie d’escalade dans un site qu’il a équipé.
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Nous prenons un bus et sur la route, nous passons par la
réserve Aguada Blanca y Salinas, ensuite près de Patapampa, nous franchisons un
col à 4800 m, gare à ceux qui ne sont pas acclimatés, dans le bus certains sont
malades. Nous passons une nuit à Chivay.
Beaux paysages, plutôt désertiques.
Nous visitons, le Canyon de Colca et restons au niveau de la
Cruz du Condor (3500m) qui nous permet de voir des condors survoler
majestueusement les cimes.
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Nous retournons dans l’hôtel du quartier Miraflores,
aujourd’hui tous les pilotes sont au rendez-vous au Parque de l’Amor. En
attendant les bonnes conditions j’entame un tournoi Pérou France aux échecs
avec Rafael
Je ne suis pas totalement remise
de mes problèmes de genou, je ne volerai pas.
Jusqu’ à la tombée de la nuit, Roland fait des biplaces avec
les parapentistes locaux et fait quelques baptêmes avec des passants.
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Avant notre retour
en France et pour ne pas changer nos habitudes, nous passons quelques heures à
Mexico. Nous visitons les canaux de Xochimilco en barque tout en écoutant des Mariachis
installés dans une autre barque et tant qu’à faire, nous dégustons des
tortillas à la viande et au guacamole préparés dans un bateau
« cuisine ».
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Nous remercions tous nos amis, pour leurs aides et leurs
soutiens
Bubu, Pénélope, François pour la confection des sacs de compression
et diverses modifications sur nos sacs de portage, Bertrand de Rip’Air pour la
conception des élévateurs et des écarteurs ligths et Juju pour ses reprises de
couture avec sa super machine…
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[1] Mariachis : Groupe de chanteurs et de musiciens.
[2] Caldo de pollo : Bouillon de poule (avec riz, légumes,
pommes de terre,…)
[3] Caldos :Bouillons
[4] Los huaqueros : Pilleurs de tombes
[5] ça ferme
[6] Cuy : Cochon d’inde
[7] Manco Capac : Selon la légende, c’est le premier Inca,
il sortit des eaux avec sa sœur et femme pour fonder le royaume Inca de
Tahantinsuyo
[8] Picaflor :Colibri